Auvergne 2016

L'AUVERGNE

L'Auvergne quelle belle destination !  Rouler sur les volcans, ça doit être chouette !
Les sorties auprès de mes amis motards n'ayant pas un franc succès cette année, je continue d'assouvir mon besoin de bouger et de me déhancher sur ma moto en grignotant de petites sinueuses.
Je m’inscris donc auprès de Moto80 pour la balade annuelle, nommé RAD.
Ce séjour est sponsorisé par le magasin RAD, fournisseur d'équipements moto.  Personnellement j'y suis un client habitué car le personnel est accueillant et très compétant... chose devenue rare de nos jours !





Vendredi 12 août 2016
Le rendez-vous est fixé à l'agence de Nivelles entre 9 h et 9 h 30 pour y déguster un petit déjeuner présenté sur des tables dressées au milieu des rayons d’accessoires.  J'arrive dans les premiers et j'ai la chance de pouvoir encore garer ma moto sur le parking privé.  Très vite je retrouve mes compagnons du club Moto80.

Après une accolade, je vais confirmer ma participation auprès d'Alice qui me donne le
T-Shirt RAD 2016 et une veste polaire bleue à l’effigie de Moto 80 que j'avais commandé à la précédente sortie en Champagne.  Nous sommes plus d'une centaine répartis sur 87 motos.  Il est 9 h 45 et les premiers moteurs rugissent !  Ils n'y a pas énormément de kilomètres pour le premier track mais comme dans tous les rassemblements, ils y a les précoces et les retardataires !  Je rapproche ma moto de mon groupe qui sera constitué jusqu'à la fin du séjour de Daniel, Jean-Claude, de Georges et de son ami Francis.  Ces derniers roulent en KTM quant aux autres en GS... bien sûr !  Nous devons rejoindre l'Hotel Ibis d'Auxerre (187 km) et pour ce faire, Luc nous a concocté un itinéraire par de petites routes bien sympathiques jusqu'à la destination.  Nous commencerons par quitter Nivelles et rejoindre Thuin en coupant entre La Louvière et Charleroi.  Ensuite nous prenons un cap vers le barrage de l'eau d'heure.
Les routes sont magnifiques et agréables.  Les paysages sont reposants et la lumière est douce.  Je frémis de plaisir au ressenti de deux phénomènes; le premier est sonore, le doux ronronnement du moteur, le deuxième est tactile, un vent tempéré qui circule dans mon casque. Je suis au bord de l'évanouissement (je rigole) !

C'est du pur bonheur !  En plus nous avons une bonne cadence qui nous permets de réaliser une trajectoire parfaite tant dans les lignes droite que dans les nombreuses courbes.  Au détour d'une d'entre-elles, subitement nous franchissons la frontière Belgo-Française.

Cette limite frontalière arbore encore les vestiges d'un temps passé... une douane et son bureau !


Il y a même deux mannequins derrière la baie vitrée du poste.  Un cliché s'impose et nous voilà reparti vers la Champagne.  Nous traversons de petites villes comme Rethel, Ambonnay, Sezanne, Vulaines par atterrir vers 17 h 30 à l’hôtel Ibis d'Auxerre Nord.  Comme à chaque fois, lors du repas, Luc nous dresse le bilan de la journée et annonce le programme du lendemain.  Cela ne nous empêche pas de déconner un peu... n'est-ce pas Daniel !


Samedi 13 août 2016
Un beau buffet nous accueille dès 7 h du matin.  J'attends déjà les premiers moteurs alors que je franchi seulement la double portes vitrées du dressing room.  Entre le jus d'orange et le café, j'échange quelques bises avec mes amis boyards et d'autres régions aussi.  On se fixe 10 h au parking pour tourner la clé de contact et commencer le road book.  Comme hier, c'est Georges et sa KTM équipée comme A380, qui prennent les devants.  Très vite nous dégommons nos pneus sur de petites routes longeant l'Yonne.  Le cadre y est formidable;  quel beau décor tous ces pêcheurs au bord de l'eau.
Par ci, par là, de petits cimetières avec un mur d'enceinte dans la pierre du pays.  Des bois où le soleil essaye de se frayer un chemin.  Des clapotis provoqués par le sillage d'un bateau de plaisance, viennent faire vibrer mes tympans.  Celui-ci s’apprête à rentrer dans une ancienne écluse !  Au loin, un château au milieu d'un parc que l'on devine au travers des chênes qui bordent la route.  Quelle beauté tous ces tableaux différents !
La cadence est soutenue car Georges, qui réalise très souvent des rallyes raid, fait la distinction entre étape de liaison et journée de piste !  Pas le temps pour commencer à rêver.  Je m'organise et m’octroie quand même de brefs arrêts pour prendre un cliché ou l'autre comme ici à Bazoches où l'on peut admirer la demeure de Vauban.  On décide de faire un break pour un déjeuner mais... trop tard il est 12 h 45 et il n'y a plus rien en cuisine !!!  Nous sommes un samedi,
veille du 15 août, et cet établissement comme d'autres d'ailleurs ne changent pas leur bon de commande et proposent le même nombre de couverts qu'en temps normal !  Résultat, nous entrons dans un super marché pour y acheter une baguette, du fromage et une bouteille d'eau !  Le déjeuner se fera sur les bancs publics de la place du village.  Heureusement que les paysage sont là pour nous consoler et c'est vers 19 h que nous arrivons au coeur des volcans, à Saint Nectaire.  



Peu avant je me suis permis un isolement pour immortaliser un cap... ma GS vient d'afficher au compteur 60.000 km.  Beaucoup me dise qu'elle sort de rodage !  Je rejoins mes amis au bar de l'hôtel Mercure "Les Bains Romains".  Nous y resterons 4 nuits.
Il y a une piscine extérieure mais la plus intéressante, c'est celle 
de l'intérieure, situé dans la partie où l'on peut admirer les sources d'eau chaude sur lesquelles le bâtiment a été construit.

Dimanche 14 août 2016
Un souffle abrutissant me réveil !  Cela vient de dehors !  J'ouvre les 
volets et au sommet des arbres j'admire une montgolfière qui vient de prendre son envol.  Le ciel est bleu et le soleil caresse déjà le tendre vert des feuilles.  Une douche en vitesse et hop au rez-de-chaussée pour rejoindre le buffet du petit déjeuner.  Certains de mes "alcooliques" (acolytes) sont déjà attablés une tasse de café à la main.  Il y a déjà des éclats de rire et beaucoup de bruits ambiants.  J'avale quelques morceaux de pain, de la brioche et des tranches de cake aux oeufs.  Je me régale.  On se rassemble d'abord sur le parking de l'hôtel situé à 40 mètres de l'entrée (au bout du bâtiment) pour finalement former la colonne le long de la bordure de la rue principale.  Georges se propose une nouvelle fois de nous guider jusqu'au pied du Puy de Dôme.  A hauteur de l'église, nous quittons la route principale pour emprunter une route sinueuse et escarpée qui nous mènera sur les hauteurs de Saint Nectaire où nous pouvons admirer le village.  Ensuite, une succession de petites routes aussi sympathiques les unes que les autres.  Nous passons notamment par Olloix, Sauteyras, Nadaillat, Theix, Thedes, Manson et enfin le parking du Puy de Dôme. 


En effet, la route qui mène au sommet n'est plus accessible.  Reste la marche à pied (3 h aller/retour) ou le petit train à crémaillère.  Une petite file pour obtenir notre "pass" et nous voilà à bord de ce chenillard.  Quelques minutes suffisent pour accéder au sommet.  A la sortie du bâtiment une grande bouffée d'air frais nous rentre dans les narines.











Des couleurs vives déchires le ciel bleue... il s'agit de parapentes.  Il y en a par dizaine d'abord au sol et ensuite dans les airs.  C'est beau à voir.
Nous tournons autour du bâtiment qui abrite la station de Météo France pour découvrir d'abord des vestiges romains et ensuite le cratère des volcans voisins.  Le paysage est majestueux.  Nous restons dans cette ambiance d'altitude plus d'une heure pour redescendre vers 13 h 30 avec le même petit train.

Nous dégusterons une baguette au restaurant situé à côté des départs.  Ce n'est que vers 14 h 30 que nous rejoignons nos motos.  C'est dans ce paysage verdoyant et magnifique que nous prenons la direction vers le Mont Doré en passant par Ceyssat, Pongibaud, Olby, Orcival et Rochefort-Montagne.  Pas le temps de visiter le parc d'attraction "Vulcania".  Après un breuvage bien mérité car il fait chaud malgré tout, je décide avec Daniel et Jean-Claude de prendre la télécabine de Sancy pour y admirer le panorama.  Mais la belle photo se mérite... en effet, en arrivant au point haut du téléphérique, il reste encore 850 marches à gravir pour arriver au sommet !  Ce sont les tympans bourdonnant au rythme des battements du coeur que nous prenons enfin la photo à 1855 mètres d'altitude !

La descente est plus aisée et rapide.  Nous croisons encore quelques courageux.  Il nous reste à parcourir 35 km jusqu'à notre Hôtel Mercure de Saint-Nectaire.  A peine une heure !  Nous nous réinstallons à la terrasse ou un autre groupe, celui des Boyards, y sont aussi !  Après une bonne menthe à l'eau en ce qui me concerne, nous rentrerons tous ensemble !  La soirée se terminera pour les plus sages dans le brouhaha de la salle à manger et pour les plus solides au bar en poussant la chansonnette !

Lundi 15 août 2016
Notre petit groupe démarre à 9 h 30 !  Nous prenons à nouveau cette petite route sinueuse qui grimpe jusqu'à l'église.  Très vite le revêtement est de moins bonne qualité mais le paysage est somptueux.  Quelques groupes de motards me dépassent en klaxonnant.  Mon épanouissement me fait ralentir et après quelques kilomètres, je me suis déjà fait distancer !  Je perds mon groupe... pas grave, j'aurai de belles photos !  Après une heure et quelques clichés, je retrouve mon groupe qui s'est associé à un autre et, c'est dans les sous-bois, que nous longerons une petite rivière bien sympathique jusqu'à Auzon.


Il est 11 h 30 et nous avons parcourus 94 kilomètres.  Il est encore temps de visiter le petit musée "Vespa" qui fermera finalement ses portes à 12 h 30, vu l'intérêt que montre certains membres du Club Moto 80.  Mon groupe n'est pas favorable à cette visite, ceux-ci continueront en direction de Blesle où ils prendront une collation.  Quant à moi, je pénètre dans ce petit garage transformé en musée.  Il est minuscule est les objets bien trop nombreux pour être mis en valeur !  Il faut vraiment avoir les yeux partout !  Quelle époque !
J'aime me replonger dans le passé... ces années où tout était permis !  Rouler sans casque, sans gants, sans bottes, sans permis et les filles, se mettre en amazone sur une grosse selle en cuir !  Quelle période ces années-là !  Une terrasse me sourit en sortant du musée.  Les Boyards sont déjà assis et ont déjà attaqués le rosé.  Ils vont savourer le menu proposé par l'établissement "La Garnabelle".  Je me retrouve sur le carreau car il n'y a plus de menus (nous sommes le 15 août dans un petit village au milieu de la France).  Mais mes amis Boyards sont là et c'est Victor qui négocie une assiette supplémentaire.  Je m’installe donc avec eux pour une bonne partie de plaisir.

Luc et Alice arrivent tranquillement et s'installe à la table voisine.  Nous passerons un moment très agréable en dégustant ce menu original.  Après deux heures de pause, nous remontons sur nos bécanes.  Le rythme des Boyards est assez élevé et très vite je me laisse volontairement distancé pour m'adonner à la photo.







Après 30 km, je franchi le panneau Blesle où trône un joli village médiéval qui possède une église sans cloché et un cloché sans église !  Au gré de mes arrêts, je croise certains membres du Club.  J'en profite pour les prendre en photos... cela fera certainement plaisir à l'arrivée du jour.




 Le paysage est envoûtant et ressemble à la steppe avec de grandes étendues verdoyantes.  Au loin, des montagnes
abruptes et un ciel menaçant !




J'arrive, sur un sol humide, au Lac Pavin qui occupe un ancien cratère.  A 4 kilomètres de là, Besse-et-Saint-Anastaise.  Un village qui se veut être "la capitale des Montagnes" avec ses maisons de pierre volcanique.  Un peu austères mais formant un très bel ensemble. 

Reste 15 kilomètres pour terminer le track du jour.  Quelques gouttes d'eau se font sentir et je renonce de voir la forteresse de Murol.  Dès lors, ma préoccupation du moment est de faire le plein du réservoir de ma GS afin de partir tôt demain matin sur la route du retour.


Luc organise une tombola pour cette dernière soirée.
Les nombreux cadeaux sont offerts par le magasin RAD.  Après le repas, une surprise nous attend au coeur du village... un magnifique feu d'artifice tiré de l'église ! Il durera plus de 20 min. et est digne d'un feu d'artifice de la fête nationale !
On regagne à pied l'hôtel pour prendre un verre d'adieu.  Il est 23 h.











Mardi 16 août 2016
660 km au programme pour rejoindre Couvin.  Une rapide douche et je saute dans mes habits de motard.  Je croise mes compagnons au terme de mon petit déjeuner. Nous nous saluons à cet instant car le groupe va se disloquer à Saint-Nectaire.  Georges et son ami Francis descendent dans le sud pour quelques jours.  Quant à Daniel et Jean-Claude, ils remontent tranquillement en deux jours en logeant en Champagne, chez leur ami Alain.  Quant à moi, c'est d'une traite que vais réaliser le track.

Je me mets comme heure d'arrivée 19 h devant la porte du garage de mon petit paradis.  Je pars à 8 h 50 en solitaire.  Je savoure une dernière fois le paysage vallonné d'Auvergne.  Au loin, entre deux montagnes j’aperçois le Puy de Dôme.  Il domine toute la région avec son antenne blanche et m'accompagnera jusqu'au département voisin : l' Allier.  Le soleil est encore fort bas et, malgré ma visière solaire, je suis ébloui !  Le tracé me fait prendre l'autoroute A71 après 36 kilomètres.  Il y aura environ 300 km d'autoroute entre coupé de tronçons sur routes départementales.  Avec cette formule, nous ne sommes pas vraiment seuls et je croise d'autres participants du Club.  Dans les sous-bois, ma peau respire la fraîcheur du matin.  Je croise ce magnifique et ambitieux chantier de Guédelon... ça pousse !  Je décide de me sustenter à Joigny.  Une petite salade fera l'affaire.  En regagnant ma moto je constate que mon capteur d'admission d'air me fait à nouveau défaut !


Je le répare temporairement avec de la toile autocollante renforcée.  Ce bricolage de fortune tiendra jusqu'à l'arrivée.  Il est près de 17 h et je rentre dans Couvin.

A la terrasse de "La Ruche" quelques membres sympathiques auxquels je me joins pour un dernier verre.  Près de 30 min. s'écoulent avant de continuer ma route en passant par Philippeville, Florennes, Mettet, Fosses-la-ville, Sombreffe, Villers-la-ville et enfin Bousval.

Comme prévu j'arrive peu avant 19 h heureux d'avoir réalisé ce périple avec de chouettes compagnons de route.  A tout bientôt pour d'autres aventures.

Texte & Photos : David