La Toscane - 2015







Bon Dieu qu'un an passe vite !  Surtout quand on a réalisé deux beaux voyages à moto.  Le premier avec les copains, en juin en Croatie jusqu'à Dubrovnik et l'autre, en septembre, dans les Dolomites avec une organisation bien connue et bien rodée !

Une nouvelle fois, Alain et Martine nous accueillent dans leur charmante maison pour définir la destination de notre prochain voyage 2015.  Tout le monde a répondu présent et nous pouvons citer Alain F., Michel, Gaëtan, Philippe et David.

Notre apéro n'est pas encore terminé que la destination est déjà choisie... ce sera la Toscane.  Et sur ce bon choix, nous passons à table pour savourer le délicieux spaghetti bolognèse de Martine (nous sommes déjà dans l'ambiance).


Après le repas, nous déplions la carte afin de définir les étapes de liaisons et les étapes journalières.  En y regardant de plus près, les lieux visités sont dans un rayon de 300 km; Florence - Pise - Sienne - Arezzo - Luca - Verone.
Pourquoi ne pas louer une maison au milieu de ces curiosités ?
Nous sommes tous d'accord, et notre préposé "couchage", j'ai nommé Alain F. cherchera donc une villa dans les alentours de Sienne.
Alain et David organiseront les étapes de liaisons et les étapes touristiques.
Le gros avantage de cette formule "rayonnante", c'est que nous pourrons rouler léger !

Après un bon Limoncello, nous quittons les lieux pour nous plonger dans nos bouquins touristiques.

Alain D., toujours au taquet, nous communique deux articles sur la Toscane en format PDF, quatre jours plus tard.


Le coup d'envoi est donné et la température commence a monter !



Nous sommes à 10 jours du départ et une dernière réunion préparatoire s'organise chez Alain F.  Nous sommes tous présents autour d'une bonne bouteille de vin de... Toscane ! Philippe présente les itinéraires et les points de chute via Google Street.

Avant de passer à table Alain D. distribue les vignettes suisses préalablement payées à celui-ci au prix modique de 44 euros !!!
Ils sont fous ces helvètes !  Nous décidons d'ailleurs de ne rien dépenser chez eux et nous traverserons leur pays sans mettre pied à terre.

Nous mangeons un excellent plat venant des cantons de l'est... une potée liégeoise !


Tout le monde à sa petite liste en ce qui concerne le matériel commun (outillage, trousse médicale, appareils photos, GPS, cartes, etc...) et on se quitte en se donnant rendez-vous à 9 h 15 à notre point de départ devenu culte, la station d'Aisch-en-Refail.


Rendez-vous au mois de juin pour le résumé de cette aventure !



Mercredi 13 mai 2015 – Jour  1 - étape de liaison – 564 Km

Le timing est respecté et nous nous retrouvons à notre point de départ à l’heure fixée c-à-d, 9 h 15 à la station d'Aisch-en-Refail.
Le temps de se saluer et de prendre une première photo, nous enfourchons nos motos, spécialement bichonnées, pour le voyage.
Nous emprunterons la Nationale 4 son revêtement étant nettement moins dégradé que celui de la E411 !
Philippe, le cinquième larron, nous attend à la pompe Total.  L’équipe est au complet et nous prenons la direction de Martelange au Luxembourg pour y faire le plein d’essence.  Le soleil nous accompagne et illumine notre route longue de 564 km.  Philippe prend la tête du peloton et nous dirige vers un restaurant/buffet situé en terre luxembourgeoise.  Il est à peine 11 h 45 et personne n’a vraiment faim !  Mais l’appétit vient en mangeant.  Nous prenons 5 tickets qui nous donnent droit à trois pièces de viandes au choix et d’un buffet salades à volonté.  Les employés débarquent en force à midi pile et avale leur lunch du midi en moins de 45 min.  En tant que vacancier, nous prenons nos aises. Nous aurons l'immense privilège d’avoir ouvert et fermé la terrasse.
Après un bon café, nous pensons à redémarrer par des routes nationales qui nous feront traverser de charmants petits villages, ainsi que de superbes paysages tel que parc régional des Vosges.
Nous sommes au sommet du col de Saint-Dié à 19 h !  Nous assistons doucement au coucher du soleil et c’est dans une lumière de plus en plus rasante que nous rejoignons le point de chute du jour, à savoir l’hôtel Balladin de Bartenheim.  Après une douche à la vitesse grand V, notre choix se porte sur un resto bien sympathique à 10 min. à pied de nos couches !  A peine installé, un orage éclate mais celui-ci sera de courte durée.  Premier repas entre amis qui ne manque pas d’ambiance grâce à Gaëtan qui trouve toujours de quoi faire rire.
Nous sommes sous nos couettes vers 23 h 30 bercé par les « approches » des avions pour Basel-Mulhouse Airport !

Jeudi 14 mai 2015 – Jour 2 - étape de liaison – 642 Km

Nous nous sommes fixé 8 h pour prendre le petit déjeuner.
Malheureusement pour nous, nous découvrons, avec un car de Slovènes, que les dimanches et jours fériés le restaurant n’ouvre qu’à  8 h 30 !  Nous profitons de cette demi-heure de battement pour coller notre vignette suisse sur la bulle de nos motos.  Grosse étape aujourd’hui car nous devons traverser toute la Suisse et rejoindre les faubourgs de Firenze.  642 km au menu… il ne s’agit pas de traîner.  Malheureusement cela démarre mal car ces vacanciers venant de l’Est ne comprennent pas le fonctionnement de la machine à café et provoque un « embouteillage » inimaginable dans ce petit local !  Bref, on joue un peu des coudes et on monopolise rapidement une table ronde pour cinq personnes afin d'y déguster notre petit déjeuner bien mérité.
Le temps d’harnacher nos bagages, nous prenons la direction de la frontière suisse.  Nous ne pouvons pas nous tromper, très vite, des magnifiques paysages montagneux nous entourent. Ceux-ci sont émaillés de jolies vaches et de petits chalets arborant fièrement le drapeau national.
Mais quelque chose m’interpelle !  Les motards suisses ne saluent pas les autres motards !  Je m’en assure en saluant lourdement les prochains croisements de motos helvètes.
En effet, ils ne saluent pas !
Nous continuons notre route en direction du tunnel du Saint-Gotthard.  17 km de long et 36° C au point le plus chaud (sans compter la chaleur du moteur) ce qui nous donne un peu le tournis en sortant du tunnel par manque d’oxygène !

Quel bel ouvrage quand même.  Celui-ci a été inauguré le 5 septembre 1980.  Il est le quatrième plus long tunnel du monde !

Nous arrivons, affamés, à la frontière Italo/suisse vers 13 h 15.  Nous avalons un croque-monsieur au « Resto route » côté italien.
Dernière ligne droite jusqu’à Prato (15 km de Florence).  Nous devons alimenter les caisses de l’état italien en nous acquittant d’un forfait de 21.50,- € de péage.
La circulation y est dense, bordélique, voir dangereuse !  Cela déboule de tous les côtés !  Les mobylettes se faufilent à vive allure, les voitures s’imposent et ne donnent pas cher de notre peau.  Pas grand-chose n’est respecté !  Autant les italiens sont calmes, polis et agréables en rue, autant ils deviennent surexcités dès qu’ils montent dans leur voiture en devenant de vrais « Killer » !  On termine la journée de conduite à 19 h 00 à l’hôtel Milano.


Nous allons manger dans un chouette resto près du centre-ville suivi d’un petit rafraîchissement dans une rue estudiantine où l’on s’installe comme on veut à l’extérieur du bar.
Fin des festivités vers 23 h 30.

Vendredi 15 mai 2015 – Jour 3 - étape de repos/visite – Florence (Firenze)

Journée de repos aujourd’hui en visitant la belle ville de Florence.  Nous démarrons de l’hôtel sous la pluie après un petit déjeuner copieux.  On se dirige vers la gare qui se situe à 500 mètre de là.
Alain a eu une excellente idée de loger à 15 km de Florence.  Non seulement les prix y sont moins chers, les motos sont en sécurité et nous ne visiterons pas la ville déguisés en cosmonautes !
Il y a un train toutes les demi-heures pour Florence.  Nous prenons celui de 11 h 15 pour arriver à 11 h 45.  Il ne pleut plus mais le ciel est plombé.  Qu’importe nous commençons notre périple en commençant par la Piazza Santa Maria Novella où se dresse une impressionnante église flanquée de motifs blanc et noir.  Après quelques clichés nous empruntons la Via Panzani pour rejoindre
La piazza del Duomo et la majestueuse et imposante cathédrale Santa Maria Dei Fiori. 
Nous nous contenterons de l’architecture extérieure en tournant autour de cette grande bâtisse.  Nous partons pour une autre place… Piazza Della Signora.  Une fontaine et plusieurs statues attirent notre regard aux quatre coins de la place.  Il y a notamment la statue de David et Persée tenant la tête de Méduse.

Après ces nombreuses sculptures, nous sommes pressés de découvrir le fameux : Ponte Vecchio.

Celui-ci abrite d’innombrables bijouteries.  En son centre il y a quelques arcades et une sculpture question d’alléger la conception de l’ouvrage.  L’arrière des bijouteries surplombe le pont et les façades sont peintes de multiples couleurs pâles.  Nous prendrons l’apéritif non loin de là dans un bar à vin.  Après un bon breuvage, on décide de prendre de l’altitude afin d’admirer toute la ville de Florence.  Nous empruntons une rue très pentue pour monter à la citadelle.  Le panorama en vaut la peine mais le ciel menaçant du matin se manifeste en nous envoyant des grosses gouttes d’eau.
On dégringole par une autre rue typique pour déboucher sur un sympathique resto.  Il y a de la place en terrasse et la carte est alléchante.  Philippe va chercher Alain F. resté près du Ponte Vecchio afin de préserver son genou récemment soigné.  David perd son appareil photo !  En effet, celui-ci glisse de sa poche pendant le nettoyage de ces mains à l’évier et fini sa course sous le jet d’eau !
L’eau s’infiltre immédiatement et bien qu’un séchage long et puissant lui est administré avec la soufflerie du Dyson, rien y fait !  Heureusement la carte mémoire est indemne.



Nous entamons une balade digestive en retournant en direction de la gare.  La pluie réapparaît et choisissons de prendre un bon café dans un établissement incontournable le « Chiaroscuro ».  Cet établissement propose plus de 130 cafés différents.  L’endroit est sympa et convivial.  A partir de 19 h plus moyen d’avoir un chocolat chaud ou certains cafés car, moyennant 9,- € votre consommation peut être assortie d’un buffet « tapas » à volonté.  Nous zappons cette formule pour aller manger dans un autre endroit.  A la sortie de ce restaurant, où nous avons bien mangé, nous prenons la direction de la gare.  Gaëtan est en super forme et parle à haute voix dans la rue au point d’interpeller deux femmes belges !  Nous faisons connaissance sur le trottoir mais pour continuer la conversation, nous les invitons à boire un verre dans le bistrot  d’en face.
Un chouette moment improbable grâce à la bonne humeur de Gaëtan.  Notre train de 10 h 20 est déjà parti.  Il ne reste plus que celui de 11 h 10.  Nous courrons vers la gare où nous devons encore acheter nos billets via un distributeur automatique.  Le contrôleur est sur le point de siffler !  Il nous fait comprendre qu’il faut encore valider ces tickets via une pointeuse située au début du quai.
Philippe et David établissent un nouveau record du monde en réalisant un aller/retour jusqu’au bout du quai pour valider les tickets.
Ouf, nous sommes tous dans le train, sourire aux lèvres.  Gaëtan continue de partager sa bonne humeur et sa "parfaite maîtrise de l’espagnol" à quelques italiennes sceptiques mais conciliantes.
Nous rentrons à l’hôtel au-delà de minuit pour tomber dans les bras de Morphée.

Samedi 16 mai 2015 – Jour 4 - étape de liaison – 119 Km

On s’octroie une grasse matinée car l’étape d’aujourd’hui est ridiculement petite.  Nous allons prendre possession du gîte en sillonnant de magnifiques petites routes.  Le départ se fait à 10 h.
Nous sortons du garage l’un après l’autre et prenons la directement de la Speedway pour sortir de Prato.
On découvre assez vite les paysages typiques de la Toscane ; villages perchés, vignes, lauriers, allées de cyprès et même des cactus malgré que des dizaines de panneaux nous indiquent que la neige est bien présente en période hivernale.


Au détour d’une petite route de montagne (Pieve di San Piedro à Cintoia) un restaurant bien sympathique nous sourit au milieu des vignes.  Il y a déjà une bande de motards italiens qui mettent l’ambiance.  Nous garons nos motos sur une petite place à côté d'autres motos.  Le choix est vite fait, nous prenons les spécialités du coin que le chef de salle nous propose.  Personnellement je prends de la burrata… une mozzarella encore plus onctueuse, plus crémeuse.

Mes compagnons de route prennent des raviolis à la pomme de terre (délicieux) ou une salade de roquette avec des copeaux de parmesan et quelques morceaux de viande émincés - Tagliatella.  Nous repartons après un petit verre de Limoncello qui nous permettra de mieux attaquer les virages....
L’arrivée au gite est majestueuse !  Il n’est que 16 h mais les couleurs sont déjà douces.
Où que se porte votre regard, la vue vous coupe le souffle  La propriétaire nous attend pour régler les dernières modalités.  Le temps de décharger les bagages et nous filons à Sienne pour remplir le frigo.
Nous avons rédigé ensemble une belle longue liste de courses que Gaëtan s'est empressé d'oublier sur la table du gîte !  Chacun y va de sa mémoire et les rayons du Penny Market n’ont jamais été aussi animés !  Nous sortons avec deux caddies que nous répartissons dans les différents Top Case.  Pendant que l’apéro bat son plein, David prépare un bon spaghetti carbonara avec les ingrédients authentiques !  Un dernier bol d’air sur la terrasse et nous regagnons nos chambres vers 11 h 30.

Dimanche 17 mai 2015 – Jour 5 – boucle n° 1 – Visite de Siena – 36 Km

Nous quittons le gîte après un bon petit déjeuner.  Gaëtan et David s’habille léger (basquet, jeans , short, T-shirt) !  Profitons-en tant que c’est encore permis !  Après 20 minutes de petites routes ondulantes, nous arrivons à Siena (Sienne) et nous parquons nos motos sur une place dédié à la motocycletta : Piazza Matteotti !
Nous déambulons dans la première rue principale qui se présente à nous, la Bianchi Di Sopra.  Celle-ci est étroite et jonchée de petites places, de façades anciennes et de magasins.  Elle nous conduira directement sur la Piazza Del Campo où se déroule chaque année deux courses de chevaux connues dans le monde entier : El Palio !

 Ces courses se déroulent le 2 juillet et le 16 août.  Le cadre y est magnifique et la place légèrement en pente offre une perspective intéressante.  Après un petit apéro sur une terrasse jouxtant la place, nous ne ferons que la traversée pour y revenir tout à l’heure car notre propriétaire nous avait annoncé qu’une parade de lanceurs de drapeaux déambulerai en fin de journée entre les deux places que nous connaissons maintenant.


Le début de la cérémonie à lieux à 18 h !  Nous descendons le relief de Sienne où nous allons découvrir une magnifique place (Piazza Del Mercato) avec un marché couvert mais aussi l’impressionnante façade arrière de l’hôtel de ville.  Il y a aussi une foule de petits restaurants et une belle brocante (nous sommes dimanche) qui propose de beaux objets.  Nous décidons de manger une pizza sur la terrasse d’une « Trattoria » qui nous donne une vue typique des toits et façades aux couleurs typiques de la Toscane.

La pause nous fait un bien fou car il fait chaud.  En guise de balade digestive, nous allons sillonner quelques rues de la ville, visiter la magnifique Duomo Santa Maria (4,- €) pour finir à une autre chapelle bien connue, un lieu incontournable, la célèbre « Gelateria » Grom !
Nous sommes très raisonnables et ne prenons que deux boules dans un petit pot en carton glacé… of course !  Délicieux moment de détente et un régal pour les papilles gustatives (à faire).  Ensuite, retour sur la Piazza Del Campo pour assister au défilé des drapeaux.  Pas mal de personnes sont déjà assises à même le sol et, le soleil couchant sur les façades de la place, reflète une tout autre ambiance.  On y est bien et l’ambiance est feutrée.  Malheureusement nous ne verrons jamais ces hommes et leurs drapeaux… dommage !  Mais on ne se laisse pas abattre, il faut veiller à une autre tradition, l’apéro du soir !  Nous dénichons un petit bar à tapas dans une rue non loin de la grande place.  Notre premier verre est au tarif annoncé.  Le second sera majoré d’un euro mais nous donne
droit à un petit buffet de Tapas à volonté.  On joue le jeu et allons nous servir de quelques préparations (fromage – saucissons – olives - pacceta – etc…).  Nous terminerons notre visite de Sienne à nouveau sur la Piazza Del Mercato pour manger léger dans une cave voutée !  Le retour vers le gîte se fera dans l’obscurité d’une nuit étoilée.  Un dernier verre de Limoncello sur la terrasse question de trouver le sommeil.

Lundi 18 mai 2015 – Jour 6 – boucle n° 2 – Bagno Vignoni – 158 Km

Aujourd’hui c’est une journée de détente 100 % Bio !  Malheureusement la journée commence mal et le stress est déjà bien présent !  Philippe n’a plus que 2 ou 3 litres dans sa VFR de 180.000 Km et craint de ne pas trouver de pompe d’essence au début du track qui nous oriente plein Est.  Nous partons donc à l’opposé de notre direction et regagnons la ville de Sienne pour trouver une pompe d’essence ce qui n’a pas été chose facile !  Les réservoirs pleins voici qu’un autre problème surgit !  

Gaëtan tourne anormalement autour de son Gilera !
Certains signes montrent qu’il y a manifestement un souci !
La clé de son Top Case se trouve à l’intérieur de celui-ci… bien fermé !  Pas de solution que de forer dans le barillet.  Il décide de se rendre dans une agence Renault. Faisant partie de la maison, il joue sur l’esprit d’entreprise pour qu’on le soigne… ce qui sera le cas.
Quant à nous ayant pris pas mal de retard, Alain D. décide de prendre les devants et mène le nouveau track en choisissant une voie rapide pour pouvoir profiter des thermes et d’une pause de midi agréable.  Dommage pour les belles petites routes sélectionnées et les villages typiques.  Bagno Vignoni, charmant petit village avec son bassin thermal en plein air.  Il y fait bon vivre et manger.
On s’installe, les deux Alain et moi sur une petite table dressée à même la rue piétonne.  Nous prenons un petit en-cas léger car après nous allons batifoler dans les eaux thermales.  Subitement Philippe apparaît tout en sueur !  Celui-ci était resté tout en bas, près du ruisseau, alors que nous étions remontés pour nous garer près du village.  Il a donc « escaladé » tout le relief à pied laissant sa « rutilante » VFR sur un chemin en gravier au fond de la vallée ! 

Après la pause, nous sommes trois a descendre dans le bassin naturel pour y faire trempette.
Alain F. préservant son genou fraîchement rétabli, gardera la table pour notre retour.
Nous descendons par un chemin de berger jusqu’au bassin d’eau turquoise.  Nous laissons tomber
T-shirt et pantalon pour s’immerger dans cette eau limpide.  Le fond du bassin est recouvert d’une épaisse couche de dépôt blanc et nous avons l’impression de marcher sur un matelas de coton.
Que du bonheur.  Un moment intemporel intense.  Nous sommes dans un écrin de verdure, dans une nature intacte.  La détente y est assurée.  Après quelques clichés dans cet endroit idyllique, nous remontons la paroi rocheuse pour rejoindre Alain F. qui n’a pas bougé de sa chaise.  Nous commandons une boisson rafraîchissante avant d’entamer le trajet du retour par de magnifiques petites routes et villages perchés sur des buttes verdoyantes et flanqués d’innombrables vignes.  Nous y verrons aussi ces fameuses allées de cyprès qui mène aux grosses bâtisses habillés de tuiles « canal ».



Nous sommes de retour au gite à 19 h où Gaëtan nous attend.  Il nous explique sa journée et l’épisode chez Renault.  Ce soir c’est barbecue face à un paysage éblouissant.  Le barbecue c’est la spécialité d’Alain D. et la viande sera cuite à point et à temps.  Pendant que les braises rougissent sous l’œil attentif du responsable, les quatre autres lurons, vont fatiguer la salade et dresser la table.  Inutile de vous dire que l’ambiance pendant le repas est hilarante et après une rapide vaisselle, nous entamerons une partie de cartes mémorable qui augmentera l’ambiance de deux degrés sur l’échelle de Richter !  Un inconnu (connu) a subtilisé une carte dans le jeu du « valet puant » ce qui, tout à la fin du jeu, donne une situation cocasse !  Mais après un verre de Limoncello tout rentre dans l’ordre !  Bonne nuit à tous.

Mardi 19 mai 2015 – Jour 7 – boucle n° 3 – San Gimignano + Volterra – 159 Km

Le café est déjà fait et ce parfum nous incite à nous lever.  Philippe est un « lève tôt » et s’affaire sur les trois cafetières italiennes pour avoir suffisamment de bon café pendant le petit déjeuner.  Il y a de la charcuterie italienne et des confitures sans oublier le fameux Nutella !  Nous étalons tout cela sur du pain de mie ou brioché avec un peu de beurre bien plus blanc que chez nous.  Après la petite vaisselle du matin… tous en selle !  Nous partons à 10 h 15 pour la charmante petite ville de San Gimignano.  Elle est bâtie sur un promontoire et la ville est plutôt allongée suivant le relief du terrain.
Dès que nous passons une des portes de l’enceinte, nous sommes pris par l’ambiance médiévale.

De grosses constructions en pierre du pays, des rues pavés et irrégulières.  Les petites places se succèdent.  Mais ce qui est le plus pittoresque à ce village, ce sont les 13 tours qui se dressent vers le ciel bleu de la Toscane.  Il y en avait 75 au 13ème siècle.  La hauteur de celle-ci déterminait la richesse du propriétaire, plus elle était haute, plus le propriétaire était fortuné.  Aujourd’hui San Gimignano n’a pas perdu son charme et reste un village authentique encerclé par ses deux murs d’enceinte.  Nous nous installons à la terrasse d’une Trattoria, Piazza Del Duomo.  Nous prendrons l’apéritif ici et un plat plus consistant à Volterra. Une bonne bière ou un Spritz en guise d'apéritif, entourés de ces grandes tours… un cadre magnifique.
On regagne à son aise les motos en circulant encore dans de petites rues et au détour de l’une d’entre elle, une boutique qui nous propose de voir « gratuitement » une maquette de la ville !
Sous un soleil généreux, nous nous dirigeons vers Volterra.
Ce village est aussi bâti sur le sommet d’une colline.  Elle offre une très jolie place et les vestiges étrusques.  La journée est déjà bien entamée et manger une demi pizza à 14 h 30 n’est pas un caprice !  On trouve une terrasse dans une rue commerçante.  Il fait chaud et on commence par déguster une grande bière régionale « Moretti ». Pour ne pas se goinfrer et réduire un peu le budget « Trattoria », nous décidons de partager une pizza à deux sauf Philippe qui, une fois de plus, a mis les gaz et c’est envolé entre San Giminiano et Volterra.  Résultat nous le récupérons pendant notre dégustation et il ne peut que prendre une
pizza à lui tout seul !  Bien que c’est notre 7ème jour, nous nous faisons toujours surprendre par le prix des suppléments.  En Italie tout se paye, les couverts (coperto), le pain, les grissignis, la carafe d’eau, etc…

Les toilettes valent le détour… une poignée de gaz fait office de chasse d’eau !  Le seul qui aime les poignées en coin n’ira pas voir… n’est-ce pas Philippe !  On termine cette journée de visites en se promenant au gré de notre humeur dans les rues de ce petit village paisible.
Nous avons décidé de commun accord de refaire un deuxième et dernier barbecue.  Cette fois-ci c’est Philippe qui s’y colle pendant que les 4 mousquetaires dresseront la table et prépareront les accompagnements.  Pendant l’apéro, le barbecue se consume à une vitesse « grand V » à cause du vent et il n’y a plus vraiment de braises au moment de mettre la viande !  On vit d’espoir et surtout de Spritz !  Une boisson répandue en Italie que nous avons adoptée assez rapidement !  Mais notre estomac ne se contente pas que de liquide aromatisé, il lui faut aussi du consistant !  Alain D. prend les choses en main et réactive ce feu pour manger à une heure décente.  Tout est sous contrôle, une petite heure après, nous passons à table.
La vaisselle se sera pour plus tard.  Sortons la bouteille de Limoncello du freezer et le jeu de carte.  C’est reparti pour un « Valet puant » à la sauce Gaëtan !
Le principale c’est que l’on s'amuse !  C’est avec les zygomatiques détendus que nous plongeons dans nos draps.  A demain.

Mercredi 20 mai 2015 – Jour 8 – boucle n° 4 – Lago Trasimeno – 205 Km

L’odeur du café envahit l’appartement dès 7 h 30 grâce aux bons soins de Philippe.  Certains prennent une douche d’autres arrivent tout ébouriffés à table.
Tous les jours nous consultons la météo via le réseau Wi-Fi que nous avons pris en supplément.
Aujourd’hui il est préférable d’inverser le jour 8 et 9 car la météo à la côte n’est pas réjouissante.
Nous partirons donc faire le tour du « Lago Trasimeno ».
Sous un ciel malgré tout menaçant, Philippe mènera le groupe à bon port.  Arrivé au lac, nous prenons une route perpendiculaire au plan d’eau… je ne comprends pas et puis… nostalgie, Philippe nous emmène dans un camp de vacances réservé aux militaires de carrière !

Nous prendrons l’apéritif au bar de ce centre car quelques gouttes d’eau humidifient nos motos.  Rien d’alarmant d’autant plus que nous trouverons un chouette établissement à 5 min. de là.  Nous sommes très bien accueillis et les plats sont délicieux.  Le vent est soutenu, il y a pas mal de vagues sur le plan d’eau et un bateau-navette a du mal à accoster !  C’est un ciel plombé et un thermomètre coincé à 20 degrés, que nous continuons le tour du lac.




Il faut « refueler » pour Philippe et nous nous arrêtons tous pour faire l’appoint de notre réservoir.  En Italie, il y a encore un service à la pompe mais en général le pompiste nous laisse faire car chaque moto a ses particularités. Si les motos de David et de Philippe ont un réservoir situé à l'endroit habituel sur celles d'Alain D. et de Gaëtan l'appoint de carburant se fait en soulevant la selle et celle d'Alain F., l'entrée du réservoir est située latéralement à la selle.

La route pour rejoindre le lac est sympa mais sans plus !  Par contre j’ai apprécié la route du retour.  Encore des paysages magnifiques de la Toscane.  Avec de petites routes bien sympathiques qui pour nous motards, nous éviterons d’avoir des pneus carrés !


Ces multiples vallons de vert intense agrémentés de sillons aux ondulations à géométrie variable !  C’est magnifique, les coquelicots, les lauriers, les oliviers.   Des étendues immenses aménagées de champs rigoureusement entretenus.  Les champs d’olivier ressemblent à un damier et les parcelles agricoles sont labourées comme un moule à gaufre !  C’est sublime ce côté graphique dans des ondulations naturelles !



A mi-parcours, Philippe quitte le track pour nous amener à l’ « Abbazia Di Monte Oliveto Maggiore ».  Gaëtan n’a pas changé son point de vue depuis le Berry et ne veut plus voir, je site : « les cathédrales des vieux cailloux » !  Il restera près des motos.  Quant à Alain F., toujours pour préserver son genou, il attendra près d’un potager médiéval où poussent de magnifiques plantes aromatiques.  Philippe, Alain et David descendent jusqu’au monastère renfermant une église et un cloître.  Très beau site tant par son impressionnante construction que par son environnement. 

En quittant ce dernier, nous sommes face à des parois rocheuses entaillées d’immenses crevasses (fin de journée).  Cela fait froid dans le dos !
Nous terminons la balade dans des paysages magnifiques dont on ne se lassera jamais.
Je prends un peu de distance afin d’immortaliser avec ma GoPro, ce merveilleux décor.  Soudain, mes compagnons de route sont à l’arrêt et me font signe de loin de rouler au pas et de filmer… un troupeau de brebis barre la route de part en part pour regagner leur pâture.  Encore un chouette moment avant de rentrer au «bercail» !  Ce soir c’est Gaëtan aux fourneaux qui nous propose une salade de pâtes avec des haricots princesses, du maïs, des petites tomates, des cubes de jambon, des dés de fromage, et des rondelles de saucisses.  L’assaisonnement se fera à table selon le goût de chacun.  Un délice !
La petite vaisselle « dai-dai », un café, un coup de Limoncello et la partie de cartes peut commencer.

Jeudi 21 mai 2015 – Jour 9 – boucle n° 5 – Golfo di Baratti – 269 Km


Pour une fois, nous sommes prêts à 9 h 30, moufles aux mains car les températures ont chutées depuis le début de notre périple.  Il tombe des cordes sur la « Terracotta ».  Pas trop envie de démarrer sous de telles conditions !  Nous allons attendre que cela passe, le vent est fort et les nuages se déplacent vite.  10 h 30, il y a une fenêtre météo favorable pour les motards.  On se dirige vers la côte où les conditions devraient être meilleures (sec).  Après une bonne heure de route, nous arrivons sur la côte et allons directement sur le « Golfo di Baratti ».  Plage magnifique avec du sable fin, des transats, des paillotes et de magnifiques palmiers méditerranéens.
Le vent est toujours soutenu et nous prenons quelques photos avant de s’enfuir de cette plage paradisiaque.  On a faim et pas question d’attendre.  On pousse une pointe jusqu’au petit port de plaisance car il n’est pas question de consacrer une heure à chercher un « ristorante ».  Bingo, face au port, un petit resto nous sourit, La Pergola.  Il y a de la place sous la terrasse couverte.   Le soleil est de retour et attire les touristes.  Deux grosses Harley Davidson viennent se garer entre nos motos.  Il s’agit de motards hollandais.  Un monospace les suit avec leurs épouses et un autre couple.

Nous prenons principalement des plats à base de produits de la mer.  C’est délicieux comme depuis le début du séjour.  Après cette pause, nous regagnons nos motos non loin du resto pour monter jusqu’à Populonia situé au-dessus du resto, à flanc de colline et face à la mer !
Bredouille car, à 20 mètres du portail principal, parkings et accès au village sont payants !  N’ayant pas trop envie de débourser quelques sous pour y jeter seulement un œil, on redescend pour rejoindre le port.  Pareil, bredouille, le port maritime est encerclé de grillage et nous ne voyons pas l’île d’Elbe.  Pour nous consoler, Gaëtan et moi-même avons envie d’une « Gelato » mais ce sera pour plus tard car nous prenons la route du retour.  Le retour au gîte est toujours émouvant.  Aujourd’hui le ciel est sombre à l’horizon, le soleil couchant éclaire les coteaux ce qui amplifie les contrastes entre le bleu, le vert, le jaune, le blanc.  Toute cette lumière intense, c’est magnifique.

Pas de cuistot aujourd’hui car nous vidons le frigo en vue du départ.  Il reste de la salade de pâtes, du pain, du saucisson et finalement un spaghetti improvisé avec le restant de jambon et le fromage râpé.  Une activité s’impose avant de taper le carton, conditionner les baluchons et les valises latérales pour entamer la remontée vers le nord.  Cette activité est vite bouclée et les cartes à jouer claquent déjà sur la toile cirée de la table.  Il n’est pas loin de minuit, normal c’est notre plage horaire depuis le début du séjour.  La bonne nuit et à demain, le moral au beau fixe !

Vendredi 22 mai 2015 – Jour 10 – étape de liaison – 305 km

7 h 30, l’odeur du café embaume déjà l’appartement.  Garde à vous ! Philippe est déjà complètement prêt, sacoche sur la moto, en cuir de haut en bas, bref plus qu’à mettre la clé de contact !  Nous, c’est pas pareil !  On va doucement mettre nos neurones en place et commencer par les alimenter.  Grosse discussions pendant le petit déj., à savoir par quelle route on remonte sur « Pisa » !
Il pleut dans l’intérieur du pays.  Par contre sur la côte méditerranéenne, il fait sec.  Il est donc préférable de sortir de la zone humide le plus rapidement possible et respecter le programme, à savoir, voir la tour de Pise et déambuler sur les routes du parc régional des cinq terres (cinque terre).
Malheureusement on laisse Philippe guider et celui-ci assimile les mauvaises conditions météos à un parcours du combattant !  Il nous enfonce dans de petites routes dangereuses, tristes et où la moyenne réalisé est proche de celle d’un limaçon !  On ne met pas loin de trois heures pour faire 130 km alors que parallèlement nous avions une superbe autoroute qui nous permettait de balayer le mauvais temps et le premier tronçon inintéressant !  Nous arrivons à Pise vers 13 h.  Nous franchissons l’enceinte en passant sous une arcade.  Nous sommes clairement dans la zone interdite et une grosse caméra nous regarde… y a-t-il quelqu’un ?  On est un peu éprouvé par le track que nous venons de réaliser et tant pis pour l’avenir.  On verra bien si nous allons recevoir une amende !  C’est une visite que je nommerais d’éclair !  15 minutes « montre en main » !  Le temps de faire les traditionnels clichés et nous sommes repartis aussi vite que nous sommes arrivés !  On décide de manger un petit morceau sur l’autoroute.  Très vite, nous trouvons un « Resto Grill » sympa et nous prenons la bretelle en direction du parking.  Le repas est frugal et nous repartons assez vite afin de ne pas arriver trop tard à Gêne (Genova).

Je regarde le paysage défiler avec tristesse… être si près d’un magnifique site et ne pas le visiter par faute de stratégie, quel dommage.  Comment n’avons nous pas réagi plus vite !  Que s’est-il passé dans la tête de Philippe !  Nous arrivons à Genova, au grand hôtel Méditerranée situé le long de la plage.  C’est un ancien hôtel avec un hall d’accueil immense et les chambres sont démesurées.  Il est déjà 18 h 30 et nous nous fixons 19 h 30 pour commencer notre parcours à la recherche d’un resto.  Nous recourons aux moyens modernes et utilisons la 4G pour localiser un resto.  La première tentative échoue mais en s’y rendant, nous avons croisé une devanture discrète.  En levant les yeux, oui, il s’agit bien d’un restaurant (Via Martiri della Liberta 63).  Nous poussons la porte et demandons si nous sommes les bienvenus.  Certainement et dans l’improvisation la plus totale, on organise une grande table pour 6 personnes.  Derrière nous et face au bar, il y a une autre pièce dans laquelle sont assises que des filles !  Pas besoin de musique d’ambiance, la cacophonie suffit à nous mettre à l’aise. 
Alain D. tente de nous traduire les suggestions.  Le fils du patron est super sympa, il court en cuisine chercher l’aliment dès qu’on lui pose la question.  Nous arrivons à commander nos plats et boissons.  A la fin du repas, Gaëtan entame des chansons… paillardes et les filles rebondissent en chantant d’autres chansons.  On finira par les saluer un verre à la main mais le patron s’inquiète et nous interpelle gentiment, il parle un peu français et nous fais comprendre qu’il a travaillé à Bruxelles (Molenbeek).  Un lien se créé et c’est une bouteille de Limoncello qui nous est offerte.  Nous nous en sortons pour 35,- € par personne (apéritifs, anti-pasti, entrée, plats et boissons). 
A 23 h 45, Nous allons prendre le dessert en face, au numéro 66.  Une Gelateria qui ne paye pas de mine, tout comme le patron qui fait un peu la moue !
Toujours est-il que sa glace est délicieuse et je vous invite à y aller.  La panse bien remplie, nous regagnons l’hôtel.

Samedi 23 mai 2015 – Jour 11 – étape de liaison – 498 km

Malgré le prestige de l’hôtel, on déplore la tristesse du buffet matinal !  Peu de choix et présentation terne !  Tout est en plastique !
Nous chargeons les motos et quittons les lieux à 9 h 50.  A tour de rôle, nous prenons les reines pour mener la troupe à notre dernière étape.  La route est encore agréable et nous croisons beaucoup de groupes de motards qui, comme nous, termine leur séjour.
Voici le tunnel du St Gothard que nous avons pris à l’aller.  Au milieu de celui-ci, Alain F. réalise un relevé de la température, 32° C.  Comme pour l'aller, l’asphyxie se fait ressentir dans les 3 derniers kilomètres.  A la sortie nous sommes content de prendre une bouffée d’air frais… très frais (9,5° C).  Quelle différence avec les températures clémentes du début du séjour (32° C) !
On se fait un dernier plaisir... le déjeuner au bord du lac de Côme (Lago Côma).  Après quelques kilomètres de routes cotières, nous croissons une terrasse ombragée et, qui plus est, il y a du parking en face.  C'est décidé, ce sera celle là.  Nous commandons nos derniers plats typiquement italien et une bonne bouteille de rosé par cette chaleur agréable.

Le franc suisse s’envole et pour ne pas payer trop cher notre plein, nous essayons de traversée la suisse avec notre volume d’essence.  Alain F. et David ont une autonomie suffisante et ne s’inquiète donc pas.  En entrant dans Bâle, l’ordinateur de bord d’Alain D. lui indique qu’il n’a plus une goutte !  Ce dernier, ayant sa moto depuis peu, aimerait savoir l’exactitude de ces infos et « pousse le bouchon un peu plus loin, Maurice ! »  Par contre, bien avant Bâle, nous perdons une moto.  C’est moi qui mène et je n’arrive pas à savoir si c’est Gaëtan ou Philippe !  Philippe qui lui aussi est dans le rouge !  A l’entrée de Bâle le GPS d’Alain D. et le mien indique deux directions différentes et m’oblige à faire une "cabriole"  dangereuse pour reste ensemble !  Alain F. a été surpris et par dans l’autre direction.  Au premier feu rouge je constate que nous avons perdu Gaëtan.  Philippe pour éviter la panne sèche, coupe son moteur à chaque arrêt.  Il a même éteint ses phares (l’âge respectable de sa moto le lui permet encore) et depuis plusieurs kilomètres il roulait la tête dans la bulle.  Un vrai roman !  Au feu suivant nous perdons Philippe et, Alain D. me demande si nous ne sommes plus que deux… je lui réponds que oui !  Dès la frontière passée, nous cherchons une pompe d’essence et c’est devant l’hôtel que très vite la troupe est à nouveau au grand complet.  On va se détendre en allant manger dans un resto chinois.

Dimanche 24 mai 2015 – Jour 12 – étape de liaison – 489 km

Nous avons tous bien dormi et le petit déjeuner est abondant.  Nous voulons rentrer dans l’après-midi et nous ne tardons pas pour démarrer la journée.  Alain D. a programmé un nouvel itinéraire afin de traverser encore une fois le parc régional des Vosges et ensuite piquer sur Martelange avant de rejoindre notre point de départ, à savoir Aisch-en-refail.  Le tracé qui traversera le Haut-Rhin, l’Alsace, les Vosges et la Lorraine est magnifique.  Nous retrouvons le salut fraternel des motards.  Nous traversons de petits villages typiques situés dans des hectares de vignobles comme Wildenstein, Mittlach, Metzeral, Munster, Le bonhomme et Fraize avant d’arriver au col de Saint Dié.  Nous continuerons notre parcours par Baccarat, Lunéville, Nancy, Metz, Martelange et Aisch-en-Refail.  Nous prenons un dernier verre sur l’aire de pique-nique pour se dire au revoir et à la prochaine escapade.

RESUME DU VOYAGE

5 MOTARDS
4 PAYS TRAVERSES
12 JOURS DE VOYAGE
5 LOGEMENTS dont un principale pour rayonner (Siena)
3 444 Km DE PARCOURU

Très belles régions et villes (Florence, Sienne, St Giminiano, Pise, Cinque Terre)
L’état des routes est globalement satisfaisant en Toscane.
En règle générale, les italiens sont fous et dangereux en voiture.
Pour nous motards c’est encore bien plus dangereux car nous n’avons pas beaucoup de protection !
La Toscane n’est pas bon marché, prévoir un bon budget supplémentaire pour l’essence, les restaurant, les nombreux payages, les « coperto », etc…
A dévorer absolument : les Antipasti, le Minestrone, les Pizza, la Burrata, la Tagliatella, le Carbonara, le Spaghetti Carné (Bolognaise), la Tomate/mozzarella, le Risotto, les Cantuccini, les Gelata, les cafés et le célébrissime Limoncello.

Nous vous invitons a regarder sur Google Maps les lieux que nous avons visités…
C’est déjà un très beau voyage virtuel !


ON THE ROAD AGAIN !

Texte : David
Photos : Alain D. – Philippe – Gaëtan – Alain F. – David