Champagne & Pays catalan - 2016


 CHAMPAGNE 


Suite à une météo exécrable depuis le mois de mars, les activités moto ont été peu nombreuses !
La traditionnelle balade du Télévie est proposée ce 17 avril et la météo est de la partie.  Quatre d’entre nous y participeront.  Une autre sortie dans le Hainaut a été réalisée le 8 mai sous un soleil radieux.

A part notre voyage en Sardaigne en septembre prochain, les propositions ne sont guère nombreuses au calendrier des balades !  Je décide donc de m’aventurer sur d’autres chemins en intégrant une organisation bien rodée, le Club Moto 80 dirigé de main de maître par Luc Paquier fondateur aussi du magazine Moto 80.


J’avais déjà participé en 2014 à une escapade dans les Dolomites via ce club.
Je décide donc de me réinscrire afin que mes deux inscriptions soient prises en considération.
J’ai choisi 3 jours en Champagne début juillet et 5 jours en Auvergne mi-août.
Dans les deux cas il y a encore de la place et dès la confirmation de ces deux sorties, je préparerai la moto et ces accessoires afin d’être parfaitement relax durant le voyage.

Un petit tour chez mon fournisseur préféré pour y acheter un nouveau casque.  J’en profite pour aborder le sujet de l’Intercom entre les périphériques (GPS – Smartphone – etc…), le passager et, chose qui me tiens à cœur, dialoguer de moto à moto.  Je trouve cette option intéressante lors de voyage en groupe.  On me propose un système développé par Cardo pour le modèle de mon casque.
C’est tout simplement magnifique une fois installé et en plus, ça marche directement !
Je redécouvre même mon Zümo 550 âgé de 9 ans grâce à l’option Bluetooth !
Je configure le tout 24 h avant mon départ… parfait tout fonctionne sauf la musique de la carte SD
du Zümo car le logement de celui-ci ne retient plus la carte !
Soit je dois vivre sans musique, soit acheter un Zümo d’occasion ou encore, mais à tester, via mon smartphone !

 08 juillet 2016 
Bref, je suis prêt et comme à chaque fois, inutile d’aller dormir tôt… je suis trop excité pour fermer les paupières.  Le rendez-vous est à 9 h 30 à l’hôtel « La Ruche » à Couvin.  J’arrive dans les premiers et nous envahissons la terrasse fraîchement dressée.  Les premiers cafés et eaux gazeuses sont servis en attendant le « patron ».  A dix heures, une cinquantaine de motos ont envahis la place.  En attendant que Luc s’installe à une table avec son portable, la grande famille du Club Moto 80 se salue.  L’ambiance conviviale est déjà à son comble.
Les petits groupes se forment et les premiers départs se font entendre.
Personnellement je me joins à Daniel, Jean-Claude et Jean-Pierre avec qui je poursuivrai le voyage dans le sud de la France.  Nous avons tous une BMW et, à part Jean-Pierre, les autres machines sont des GS !  On me bombarde « Castor fonceur » et à moi de mener le groupe à bon port via l’itinéraire préparé merveilleusement bien par Luc.

Très vite nous déambulons sur des routes départementales magnifiques.  Le paysage l’est tout autant et les routes françaises sont dans un état impeccable.  Seules quelques petites routes fraîchement refaites demandent une attention particulière car de petits gravillons sont étalés à la fin de la pose du revêtement !
Ceci dit c’est très bien signalé et donc rien à dire !

Nous nous enfonçons dans ce paysage vallonné.  C’est une région aisée et tout y est impeccable… la propreté des routes, les façades sont entretenues, l’aménagement des voiries sont élaborés avec goût, même les vignobles poussent dans un alignement parfait.
Mon Zumo lit à la perfection les fichiers préparés par l’organisation et j’en déduis que, malgré son grand âge (9 ans), il est encore très valable et fiable.  Seul les cartes ne sont pas mise à jour mais cela ne concerne que quelques ronds-points et sens interdit… donc gérable si on possède un cerveau en bon état !
Alain est un ami de Daniel et Jean-Claude.  Il habite la région et celui-ci nous a proposés de se (re)voir dans un restaurant vietnamien à Saint-Hilaire-le-Grand, « Le Chouchou » !  Pas très vietnamien pour le coup !  On y restera deux bonnes heures pour y déguster de bons petits plats qui arriveront au compte-gouttes !  Alain nous propose de nous remettre sur le track avec sa belle Harley Davidson Ultra Limited, afin de terminer la balade de Moto 80.
On aura l’occasion de se revoir le lendemain pour un autre point de chute.



On termine la balade à travers de magnifiques vignobles que sillonne notre route.  Les domaines sont nombreux dans les petits villages traversés.  Il est déjà 18 h quand nous arrivons à l’hôtel du golf des Ailettes à Chamouille.  La moitié du parking est réservé aux membres de notre club.  Ma chambre donne sur le magnifique lac des Ailettes avec en face de petites maisons colorées qui me font penser à un Fjord !  Il s’agit d’un Center Park.


Le temps d’une douche et c’est l’apéro au bar de l’hôtel.  Même les piliers de bars se limitent a un verre au vue du prix des consommations… impressionnant !
Vite le repas et une cruche d’eau.  Tout est excellant, de l’entrée au dessert.  Après cette prise de calories bien mérité, un petit tour sur le pelouse de l’hôtel faisant face au lac.
Il n’est pas 22 h 30 que je regagne mes plumes afin de récupérer de la chaleur.

  
 09 juillet 2016 
Après une fraîche nuit grâce à l’air Co et une douche tempérée dû au confort de l’hôtel, je descends avec mon binôme de chambre, Victor, pour se rendre au petit déjeuner.  C’est un merveilleux buffet qui nous est proposé.  La majorité des tables sont occupées par les membres du Club Moto 80.  Nous saluons le boss qui vient de rentrer dans la salle.  Luc vient nous saluer à son tour.  Sans précipitation nous regagnons la chambre pour se transformer en motard.  Il est 10 h quand nous tournons la clé de contact.  Une fois de plus « Castor fonceur » prend les devants.  Ce n’est pas tout de suivre le track, il faut aussi gérer l’autonomie de chacun car les pompes sont plutôt rares dans la région et mieux vaut en prendre dès que possible !  Malgré des moteurs Euro 6, les nouvelles GS
n’ont qu’une autonomie de 350 km max.  Je dois veiller à cela et pour se faire, je mets mon « trip 1 » à zéro après le plein. Ainsi j’ai un regard sur la consommation de mes compagnons de route car moi, je vais au-delà de 450 km.  Nous déambulons sur des départementales fortes agréables.  Ce qui est frappant dans les villages que nous traversons, c’est cette beauté que dégagent les murets des maisons jonchés de fleurs.
Tous ces petits villages sont magnifiquement propre, lumineux, recouvert d’un crépis blanc cassé.
Nous sommes dans une bulle (de champagne) où l’atmosphère y est paisible.
Par moment je respire des odeurs d’épices comme si nous roulions dans un pot au feu géant !
Je me régale et ma moto prend plaisir à enchaîner les virages à vitesse constante !  Je suis sur un petit nuage !

C’est bientôt l’heure de quitter le Track pour rejoindre Alain et son épouse Babette.
Jean-Pierre prend congé de nous pour rendre visite à une amie habitant dans le coin.
Cette fois, nous mettons la béquille, à la terrasse d’une brasserie.  Le choix de la carte est étoffé mais 80 % de la carte n’est plus pour moi !  En effet, depuis deux jours je vis une nouvelle expérience !  Je profite de côtoyer un végétarien pour vivre son quotidien.  Je demande donc conseil à Jean-Claude qui, sans hésiter, compose sa salade en mixant deux ou trois plats et en précisant bien que ni viande, volaille ou poisson n’est toléré.  Seuls les œufs et le fromage sont appréciés.  Après l’apéritif, nos plats arrivent et nous découvrons avec joie notre belle salade improvisée… que du bonheur !
Après le café, Alain nous propose, à nouveau, de nous remettre sur le droit chemin.  Nous suivons à l’ouïe son Harley jusqu’au point de remembrement.  Nous nous quittons au centre d’un minuscule village et je donne le « GO » pour la suite de la boucle.  Celle-ci sera encore une fois merveilleuse et surprenante de beaux paysages et de « virolos » bien sympathiques.  Je ne dois pas oublier de chopper Jean-Pierre au village d'Orbaix l'Abbaye où se déroule une fête médiévale.
 
Nous gagnons une demi-heure sur l’heure d’arrivée de la veille et c’est bien car le « Boss » offre un apéritif sur la pelouse de l’hôtel accompagné d’un discours.  Le repas sera tout aussi excellent malgré le manque de protéines dans nos assiettes à Jean-Claude et moi.

Après avoir acheté une chemise à l’effigie du Club Moto 80, je monte dans ma chambre pour me ressourcer.




 10 juillet 2016 
Nous ne ferons pas la dernière partie du road book car les BMWistes que nous sommes, continuons vers le sud.  Nous avalons un petit déjeuner copieux et rappelons à Luc que nous quittons l’organisation ce matin.  Nous démarrons à 10 h précis pour réaliser la deuxième partie de notre voyage.

 PAYS CATALAN 

Nous allons au plus loin que la France ne nous le permet, à Prats-de-Mollo - la Preste.  Ce petit village catalan et médiéval est posé dans le fond d’une vallée à deux kilomètres, à vol d’oiseau, de la frontière espagnole.  Le trajet est long et nous décidons de le couper en deux.  Nous visons donc la ville d’Issoire où Jean-Pierre a réservé deux chambres dans l’hôtel le Pariou situé à 10 min. à pied du centre.  L’Hôtel est très confortable et propose un restaurant qui sera complet le soir de notre arrivée.
Que cela ne tienne, nous irons nous plonger dans l’ambiance de l’Euro foot car, ce soir, c’est la finale France-Portugal.  Nous choisissons une terrasse entourée d’écrans géants.  La foule est nombreuse et les spectateurs sont partout.  Malgré l’événement, l’établissement nous a servi impeccablement.
Malheureusement la France n’a pas gagnée et, dès le coup de sifflet final, les rues se sont désertées aussitôt.  Un dernier verre pour étancher la soif et nous regagnons l’hôtel où sont rangées les motos sur le parking privé et sécurisé.

 11 juillet 2016 
Départ à 9 h 30 pour notre destination finale.  Notre parcours est partagé entre routes nationales et autoroutes.  Notre itinéraire passe par le Parc National des Volcans et par l’élégant pont de Millau que nous allons emprunter après quelques clichés et un pic-nic frugale !  Nous réalisons la traversée du pont à 60 km/h afin de profiter de chaque pilier, de chaque hauban, de la profondeur de la vallée !  C’est un très bel ouvrage.  Après l’avoir franchi, nous quittons l’autoroute à la sortie St Affrique pour s’engager dans une autre vallée.
Nous maintenons une cadence élevée afin d’arriver chez « Fafan » pour l’apéro.  Le compteur affiche de plus en plus de kilomètres, le but se rapproche.  Plus que trois heures trente et nous y sommes !


Nous arrivons à Prats après un ultime régal !  La route entre les gorges de la Fou et Prats est magnifiquement belle avec un tracé à vous faire dresser les poils !  Un délice.  Quel bonheur de terminer ces deux journées de liaisons de cette manière.  Le GPS nous indique que l’hôtel se situe dans le quartier piétonnier juste au-delà de la muraille !  Nous n’avons que le choix de laisser nos motos sur la place du village et de terminer les 150 mètres à pied.  Hostellerie « Le Relais » est un ancien établissement postal.  C’est la charmante Delphine qui nous accueil et nous guide vers nos chambres situés au deuxième étage.  La rampe de la cage d’escalier est d’une douceur surprenante suite aux nombreux glissements de mains sur ce bois noble.  Une charmante attention de la part d'Yves trône sur notre lit... deux ravissantes petites pluches que l'on baptisera : Kiki pour la vache et Glü pour l'élan. Les chambres sont plutôt modestes et le confort très sommaire !  Le temps de prendre une bonne douche et nous rejoignons Yves sur la terrasse de « Fafan » à deux pas de l’hôtel.  Daniel et moi avons enfilés le T-shirt Harley pour faire honneur à notre hôte.  Je me risque de vouloir ressembler au boss en poussant mon nombril vers l’avant !
Y suis-je arrivé ?  Nous descendons deux, trois ou peut-être même quatre Leffe avant de retourner chez Delphine manger une bonne pizza préparée par son mari Guillaume.
Vers 23 h nous quittons Yves et Cathy en leurs précisant que demain est une journée « off » et que nous nous contenterons de visiter le village.

 12 juillet 2016 
Pour démarrer notre journée « Relax », nous démarrons le petit déjeuner à 9 h sous les tentes solaires que Delphine vient de lever grâce aux cordes de traction.  Il y a du jus d’orange, du café, du thé et même du chocolat chaud.  Tout ceci est accompagné d’un croissant, d’une petite baguette et de la délicieuse confiture de quetsches préparé par la tante de Delphine.

 Un régal sur cette petite place coincée entre l’hostellerie du relais, l’hôtel Ausseil et la mairie.  Nous prenons nos aises car nous sommes quelques peu fatigué !  Nous nous traînons d’une terrasse à l’autre pour voir notre ami « Fafan ».  Deux heures plus tard nous faisons le chemin inverse pour déguster une pizza.  Heureusement les deux petites places ne sont séparées que de quelques mètres.  Après le repas je décide de bouger et j’entame l’ascension vers le fort « Lagarde » en empruntant un tunnel attaquant le versant en ligne droite.  J’attends mon cœur battre dans mes tympans tellement que l’effort est intense.

Arrivé en haut je ne regrette pas de l’avoir fait… le panorama est de tout beauté sur le village de Prats et la vallée.  Le fort construit par Vauban, est une fois de plus impressionnant et j’assiste à la mise à feu de deux canons à poudre lors d’une visite

 guidée animée.  Brusquement le ciel se couvre et le temps de dévaler le sentier des sentinelles d’une dizaine de mètres, la pluie fait son apparition.  Je me réfugie dans la belle église de Prats.  Celle-ci est flanquée de plusieurs dômes et alcôves renfermant des sculptures dorées gigantesques.  Je reste un moment espérant que la pluie cesse.  Ce n’est pas le cas ! Je décide donc de terminer la descente et de me réfugier chez Fafan où probablement je retrouverai mes compagnons.  C’est le cas et nous prenons une choppe ensemble.

Finalement la pluie est soufflée en plaine par un vent d’altitude et nous pouvons manger une pizza chez Delphine.

 13 juillet 2016 
Le petit déjeuner est servi plutôt aujourd’hui car il est prévu de faire une sortie moto.  Nos amis Harley veulent bien de nous !  Daniel et moi intégrons le groupe d’Yves.  En revanche, Jean-Claude et Jean-Pierre préfère voir d’autres horizons comme notamment la ville de Thuir où l’on fabrique un apéro proche du porto : Le Byrrh !  C’est une vieille marque encore bien présente dans la région.


Nous empruntons la route vers Céret avec ses virages harmonieux.  Subitement nous la quittons pour prendre la direction de Lamanère et les fameuses tours de Cabrens via la D44.  Nous nous enfonçons dans un relief accidenté mais merveilleux.

Le décor est principalement arboré.  De temps à autres des hameaux comme Galdares, Al Grau, Coustouges, Tapis, La Vajol et enfin le lac de Darnius où nous ferons une halte désaltérante !  Durant ce premier track je constate que nos GS tournent presque au ralenti !  Il faut dire que je suis Cathy et son « Trike ».  Au début j’ai cru qu’elle conduisait prudemment mais à la pause, Cathy m’explique que c’est très physique de rouler avec ce type d’engin et qu’il faut constamment tenir le guidon des deux mains mais aussi se déporter, pour faire contrepoids, comme sur un petit voilier.


Après cette halte forte agréable au bord de ce lac artificielle, nous nous dirigeons vers Cadaques via Figueres.  La traversée de Figueres n’est pas très agréable mais ensuite déambuler sur les petites routes jusqu’à la côte est très plaisant.


 Cadaques petite ville où a vécu Salvator Dali.  Une statue est érigée au bord de la plage face au parking moto.  C’est très touristique et les petites guinguettes, prisent d’assaut, ne sont pas forcément organisée pour vous servir !  La nôtre c’était plutôt un grand cirque dont le show a duré deux heures pour grignoter le peu de plats commandés !  Il s’agit du Maritim Bar !  Nous avons commandés des plats tous simples et autres sandwichs à 4 serveuses différentes.  A tour de rôle, chacune d’entre-elles venaient nous annoncer, dans un espagnol parfait, qu’il n’y avait plus ceci ou cela !  A l’heure de notre départ, nous avons reçu un panier de pain, deux petites assiettes de jambon et une demi tortillas pour 8 personnes !  De rage, nous laissons une quinzaine d’euros pour les boissons et le peu de nourriture servi !  Bref, Ils ont ratés une commande de minimum 100,- € !

Nous remontons sur nos motos l’estomac léger en direction de la maison de Dali.  Nous faisons une brève halte pour l’admirée de l’extérieure.  Ensuite direction Banyuls-sur-mer par la côte et la route des vins via Llança, Colera, Portbou et Cerbère.  Face à la mer, il y a un vent à décorner toute bête à cornes !  Je suis régulièrement déporté de ma trajectoire, et pas que moi, les Harleys aussi.  Il s’agit d’être vigilant.  Une nouvelle pause hydratante s’organise à Banyuls/mer.  Daniel et moi avons envie de rentrer tôt et de « rouler » un peu.  Nous quittons le groupe qui comprend parfaitement que le rythme est un peu lent pour les chevaux nerveux mais, maîtrisés, de nos GS.  Nous en avons encore pour une heure de route malgré la speedway entre Argelès sur mer et Le Boulou.  On se réjouit déjà de reprendre cette belle route entre les Gorges de la Fou et Prats d’autant plus qu’il n’y aura personne devant nous durant toute l’ascension.  Nous rangeons nos motos sur la pelouse d’Yves après avoir réalisé un parcours de 226 km.  Ce soir commencent les festivités de la fête nationale.

Une marche aux lampions dans l’enceinte de la ville débute vers 19 h 30.  Celle-ci durera près de deux heures et les participants, principalement les habitants de Prats, sont très nombreux.  Pendant ce temps, l’ensemble des motards immigrent au petit établissement « Le Sud ».  La carte est très étoffée.  En ce qui me concerne je choisi une pizza blanche càd à base de crème fraîche et de légumes.  Nous avons pris du retard sur notre planning et les premiers repas sont servis au début du feu d’artifice !  Comme je n’aime pas mangé froid, je fais passer mon estomac avant l’activité majeure !

Heureusement celui-ci est loin d’être minable et dure 25 minutes ce qui me permet de voir le bouquet final avec, comme toile de fond, la citadelle.  Un dernier verre s’impose chez Fafan et ce sera principalement des « Jack Daniels on the rocks » dont une tournée est offert par le patron.  Un récent petit compagnon, gagné à la foire au tir aux pipes, vient de rejoindre nos deux compagnons Kiki et Glü.  Il s'agit de Prats, un ravissant petit chien dont Jean-Claude aura la garde.
La soirée s’achève vers minuit, sous un ciel étoilée.

 14 juillet 2016 
Un de nos rituels débute à 9 h, il s’agit du petit déjeuner de Delphine.  On entend les hirondelles siffler dans un ciel azur.  Les passants se saluent et nous n’hésitons pas à en faire de même.
La mairie, face à l’hôtel, a ouvert la fenêtre centrale pour y poser « Marianne ».


 Trois drapeaux décorent la façade ainsi que quelques géraniums sur les fenêtres du deuxième étage.
A 10 h il y a le discours du Maire sur la grande place du village.  Immédiatement après, Yves et ses amis « Harleytistes » feront, en moto et Trike, deux ou trois tours du village avec le maire assis en tant que passager sur la moto de tête.  Ensuite, rendez-vous chez Fafan, autre rituel incontournable.
Nous resterons au village car l’ambiance y est bonne et il y a quelques activités comme un orchestre jouant de la musique sarde, des danses typiques « la Sardane »

et l’incontournable foire avec pêche aux canards, tir à la carabine et machine à sous comme chez nous, à la côte.  Nous irons nous coucher peu avant minuit n’ayant pas trouvé de partenaire pour le bal populaire !


 15 juillet 2016 
A mon réveil, je prends possession de mon smartphone et je découvre avec tristesse la tragédie de Nice.  Dans quel monde vivons-nous ?  Quand vont-ils arrêter ces massacres aveugles et débiles ?  Quand est-ce que le monde deviendra raisonnable ?
La Mairie a laissée Marianne à la fenêtre mais a apposé un banner noir sur chaque drapeau en signe de deuil.


 Après le petit déjeuner, toujours en terrasse, nous envisageons de reprendre nos motos pour la journée.  Daniel aimerait dire un petit bonjour à une connaissance de longue date logeant à 130 km de notre QG : Corbère-les-Cabanes.  Jean-Pierre aimerait flâner dans le village en réalisant peut-être une petite échappée dans l'après-midi.  Quant à Jean-Claude et moi, nous décidons de faire la balade proposée par Fafan.  Celui-ci nous propose de se rendre en Espagne dans la région des Volcans.


Dès la sortie du village, nous grimpons vers le col d’Ares par une magnifique route enlacée.  Au col, nous dominons la région et tous les sommets.  Nous croisons aussi un des chemins de Jacques de Compostelle.  La lumière et les couleurs sont merveilleuses.

Nous dégringolons vers Mollo pour ensuite se diriger vers Sant Joan de les Abadesses et enfin Olot où se trouve un magnifique musée sur les Volcans.  Nous n’avons pas eu le temps de le visiter mais d’après Fafan, il est très intéressant.  Après la traversée de cette ville importante, nous nous enfonçons dans une autre vallée suivie d’une ascension vers Rupit.
Ce n’est que du bonheur, tout est beau, le paysage, les routes, la météo et le village que l’on découvre à pied car il est interdit à la circulation.

Nous croisons les Harleys de nos amis ainsi que le 4x4 orange d’Yves.  Mais où sont-ils ?  Impossible de les trouver et nous nous rabattons sur le petit snack du parking à l’entrée du village.  Nous mangeons un magnifique sandwich pour 11,- €/pers. boissons comprises !  Nous repartons en binôme n’ayant pas retrouvé le reste de la troupe.  Cela nous laisse l’occasion de faire quelques clichés sur les petites routes sinueuses.


Ici nous avons Jean-Claude en pleine accélération.

Là, les agréables petites routes de la région catalane.  Nous repassons par Olot pour se diriger vers Oix.  Sur la vieille carte de Fafan, entre Oix et Bejet il n’y qu’un chemin de berger.  Mais depuis c’est devenu une très belle route.  Nous réalisons ce Track sans regret, c’est majestueux !  Il ne reste que quelques kilomètres avant notre halte nocturne et décidons de se faire une dernière petite terrasse dans le village de Mollo.  Une décoration aérienne attire mon attention.

 Est-ce terminé ou à venir ?  Je trouve cela joli au point d’en prendre un cliché.  Après une bonne Cerveza, nous reprenons la route du Col d’Ares et la descente sur Prats.  Fin d’une belle boucle de 198 km.  Nous rangeons à nouveau nos motos sur la grande place du village à 150 mètres de l’hôtel car demain il s’agit de charger les motos pour la remontée.  Une fois nos valises réorganisées, nous allons prendre le verre de l’au revoir chez Fafan... bien sûr !



Cathy s’affaire chez elle car le dernier repas est offert par nos hôtes.  Yves et Cathy organise un grand barbecue dans le jardin de l’Oasis.



Malgré ma récente conversion à l’alimentation végétarienne, je m’occupe de la cuisson des viandes sur un gigantesque barbecue.  Cathy nous a préparé une belle table pleine de salades.  A la tombé du jour, vers 21 h 30, les premiers « pain-saucisse » sont disponibles.  C’est suivi par des merguez, des côtes de porc et deux magnifiques côtes à l’os.  10 h 40 c'est l’heure des adieux, car tout le monde quittera ce petit écrin de verdure par des routes et à des moments différents.  N’oublions pas l’ultime au revoir à Fafan en allant descendre quelques « Bailey’s on the rocks ».


 16 juillet 2016 
S’extraire de Prats n’est pas négligeable, surtout un samedi, fin de quinzaine !  Il y a énormément de circulation et ce, jusqu’à Valence.  Jean-Pierre n’a pas vécu la même ambiance.  Celui-ci a décidé de faire cavalier seul en tirant une ligne droite entre Prats et Mons et de suivre ce track à vol d’oiseau par de petites routes.
Lors de bouchons, remonter les files de voitures n’est pas de tout repos !
En effet, les automobilistes n’ont pas encore intégrés qu’à l’arrêt ou à moindre vitesse, la convivialité voudrait qu’ils se déportent afin de créer un espace suffisant entre la deuxième et troisième bande de circulation.  Certains, râleurs ou mauvais coucheurs, ont même tendance à refermer les rangs pour nous empêcher d’évoluer !  Quelle petite mentalité !  N’oublions pas que nous subissons de plein fouet les rayons du soleil contrairement à eux qui bénéficie de l’air conditionné !  Journée épouvantable donc et vivement demain dimanche.  Après avoir effectué une distance de 455 km, nous nous reposerons dans le Campanille de Valence qui est très bien sur tout rapport.

 17 juillet 2016 
Après une nuit réparatrice, le buffet de l’hôtel nous souris… dit le chat ! Nous sommes en selle à 9 h 30 pour rejoindre Troyes.  Pas trop bien réveillé, je me laisse conduire par Daniel et Jean-Claude.  Bien que mon GPS m’annonce les grands chemins, je ne percute pas tout de suite mais, soudain, je me rends compte que nous sommes sur la route mythique : National 7 !  D’un coup cela me réveille et je cherche d’éventuels vestiges de cette époque comme, de veilles pompes d’essence, des bornes kilométriques en béton ou des publicités sur des panneaux émaillés.  Cela me rappelle une autre route mythique « Road 66 » ou « Route 66 » que j’ai faite en septembre.

Quelle coïncidence en tout cas car, en septembre prochain, il est question de l’emprunter pour descendre jusqu’à Toulon afin d’atteindre la Sardaigne via la Corse.  Dans quelques jours un couple d’ « Harleytistes » m’inviteront chez eux pour consulter un magasine dédier uniquement à cette route N7.  Le but étant de voir un maximum de vestiges en descendant sur Toulon.  Comptez sur moi !
Les routes sont dégagées et le temps est bien plus agréable que la veille.  Nous progressons donc bien et arrivons à 18 h 30 dans la belle ville de Troyes après avoir parcouru 465 km.  A peine dans nos chambres, nous recevons un appel de la réception pour nous annoncer que le quatrième mousquetaire nous a rejoints.  Une douche rapide et on se dirige vers le centre historique de Troyes où nous nous installons à la terrasse d’un restaurant marocain.  Nous prenons tous des couscous avec des variantes différentes.  Rien ne presse car demain, dernier jour de voyage, il ne reste qu’environ 300 km.

 18 juillet 2016 
7 h 30, notre ami Jean-Pierre est déjà au taquet car il aimerait être chez lui pour midi.  Il avale donc son petit déjeuner frugal et nous salue.  Quant à nous, de manière détendue nous regagnons d’abord nos chambres avant de rejoindre nos motos dans le garage couvert et sécurisé de l’hôtel.
C’est par de petites routes que nous prenons la direction plein nord pour rejoindre Chimay, ultime étape avant notre séparation.  A mi-chemin, nous croisons un restaurant routier sur le bord de la route.  Parfait, en générale on y mange bien pour pas cher.  C’est le cas.  Deux heures plus tard nous sommes à Chimay devant une bonne bière.  A hauteur de Nivelles nos chemins se séparent et, au bord de la route, on se salue en se donnant rendez-vous dans trois semaines pour réaliser une escapade en Auvergne avec le club Moto 80.



 
Très chouette séjour au cours duquel nous aurons effectués 3 391 km en 10 jours.

Merci à Yves et à Cathy pour l'accueil.
Texte & Photos : David

2016