CHAMPAGNE
Suite à une météo exécrable depuis le mois de mars, les activités moto
ont été peu nombreuses !
La traditionnelle balade du Télévie est proposée ce 17 avril et la
météo est de la partie. Quatre d’entre
nous y participeront. Une autre sortie
dans le Hainaut a été réalisée le 8 mai sous un soleil radieux.

Je décide donc de me réinscrire afin que mes deux inscriptions soient
prises en considération.
J’ai choisi 3 jours en Champagne début juillet et 5 jours en Auvergne
mi-août.
Dans les deux cas il y a encore de la place et dès la confirmation de
ces deux sorties, je préparerai la moto et ces accessoires afin d’être parfaitement
relax durant le voyage.
Un petit tour chez mon fournisseur préféré pour y acheter un nouveau
casque. J’en profite pour aborder le
sujet de l’Intercom entre les périphériques (GPS – Smartphone – etc…), le
passager et, chose qui me tiens à cœur, dialoguer de moto à moto. Je trouve cette option intéressante lors de
voyage en groupe. On me propose un
système développé par Cardo pour le modèle de mon casque.
Je redécouvre même mon Zümo 550 âgé de 9 ans grâce à l’option Bluetooth !
Je configure le tout 24 h avant mon départ… parfait tout fonctionne
sauf la musique de la carte SD
du Zümo car le logement de celui-ci ne retient plus la carte !
Soit je dois vivre sans musique, soit acheter un Zümo d’occasion ou
encore, mais à tester, via mon smartphone !
08 juillet 2016
Bref, je suis prêt et comme à chaque fois, inutile d’aller dormir tôt…
je suis trop excité pour fermer les paupières.
Le rendez-vous est à 9 h 30 à l’hôtel « La Ruche » à
Couvin. J’arrive dans les premiers et
nous envahissons la terrasse fraîchement dressée. Les premiers cafés et eaux gazeuses sont
servis en attendant le « patron ».
A dix heures, une cinquantaine de motos ont envahis la place. En attendant que Luc s’installe à une table
avec son portable, la grande famille du Club Moto 80 se salue. L’ambiance conviviale est déjà à son comble.
Les petits groupes se forment et les premiers départs se font entendre.
Personnellement je me joins à Daniel, Jean-Claude et Jean-Pierre avec
qui je poursuivrai le voyage dans le sud de la France. Nous avons tous une BMW et, à part
Jean-Pierre, les autres machines sont des GS ! On me bombarde « Castor fonceur »
et à moi de mener le groupe à bon port via l’itinéraire préparé
merveilleusement bien par Luc.
Très vite
nous déambulons sur des routes départementales magnifiques. Le paysage l’est tout autant et les routes
françaises sont dans un état impeccable.
Seules quelques petites routes fraîchement refaites demandent une
attention particulière car de petits gravillons sont étalés à la fin de la pose
du revêtement !
Ceci dit c’est très bien signalé et donc rien à dire !

Mon Zumo lit à la perfection les fichiers préparés par l’organisation
et j’en déduis que, malgré son grand âge (9 ans), il est encore très valable et
fiable. Seul les cartes ne sont pas mise
à jour mais cela ne concerne que quelques ronds-points et sens interdit… donc
gérable si on possède un cerveau en bon état !
Alain est un ami de Daniel et Jean-Claude. Il habite la région et celui-ci nous a
proposés de se (re)voir dans un restaurant vietnamien à Saint-Hilaire-le-Grand,
« Le Chouchou » ! Pas
très vietnamien pour le coup ! On y
restera deux bonnes heures pour y déguster de bons petits plats qui arriveront au
compte-gouttes ! Alain nous propose
de nous remettre sur le track avec sa belle Harley Davidson Ultra Limited, afin
de terminer la balade de Moto 80.
On aura l’occasion de se revoir le lendemain
pour un autre point de chute.
On termine la balade à travers de magnifiques
vignobles que sillonne notre route. Les
domaines sont nombreux dans les petits villages traversés. Il est déjà 18 h quand nous arrivons à
l’hôtel du golf des Ailettes à Chamouille.
La moitié du parking est réservé aux membres de notre club. Ma chambre donne sur le magnifique lac des
Ailettes avec en face de petites maisons colorées qui me font penser à un
Fjord ! Il s’agit d’un Center Park.
Le temps d’une douche et c’est l’apéro au bar
de l’hôtel. Même les piliers de bars se
limitent a un verre au vue du prix des consommations… impressionnant !
Vite le repas et une cruche d’eau. Tout est excellant, de l’entrée au
dessert. Après cette prise de calories
bien mérité, un petit tour sur le pelouse de l’hôtel faisant face au lac.
Il n’est pas 22 h 30 que je regagne mes plumes
afin de récupérer de la chaleur.
09 juillet 2016
Après une fraîche nuit grâce à l’air Co et une douche tempérée dû au confort de
l’hôtel, je descends avec mon binôme de chambre, Victor, pour se rendre au
petit déjeuner. C’est un merveilleux
buffet qui nous est proposé. La majorité
des tables sont occupées par les membres du Club Moto 80. Nous saluons le boss qui vient de rentrer
dans la salle. Luc vient nous saluer à
son tour. Sans précipitation nous
regagnons la chambre pour se transformer en motard. Il est 10 h quand nous tournons la clé de
contact. Une fois de plus « Castor
fonceur » prend les devants. Ce
n’est pas tout de suivre le track, il faut aussi gérer l’autonomie de chacun
car les pompes sont plutôt rares dans la région et mieux vaut en prendre dès
que possible ! Malgré des moteurs
Euro 6, les nouvelles GS
n’ont qu’une autonomie de 350 km max. Je dois veiller à cela et pour se faire, je
mets mon « trip 1 » à zéro après le plein. Ainsi j’ai un regard sur
la consommation de mes compagnons de route car moi, je vais au-delà de 450
km. Nous déambulons sur des
départementales fortes agréables. Ce qui
est frappant dans les villages que nous traversons, c’est cette beauté que dégagent
les murets des maisons jonchés de fleurs.
Nous sommes dans une bulle (de champagne) où l’atmosphère y est paisible.
Par moment je respire des odeurs d’épices comme si nous roulions dans un pot
au feu géant !
Je me régale et ma moto prend plaisir à enchaîner les virages à
vitesse constante ! Je suis sur un petit nuage !


Jean-Pierre prend congé de nous pour rendre visite à une amie habitant
dans le coin.


Après le café, Alain nous propose, à nouveau, de nous remettre sur le
droit chemin. Nous suivons à l’ouïe son
Harley jusqu’au point de remembrement.
Nous nous quittons au centre d’un minuscule village et je donne le « GO »
pour la suite de la boucle. Celle-ci
sera encore une fois merveilleuse et surprenante de beaux paysages et de
« virolos » bien sympathiques.
Je ne dois pas oublier de chopper Jean-Pierre au village d'Orbaix l'Abbaye où se
déroule une fête médiévale.


10 juillet 2016
Nous ne ferons pas la dernière partie du road book car les BMWistes que
nous sommes, continuons vers le sud.
Nous avalons un petit déjeuner copieux et rappelons à Luc que nous
quittons l’organisation ce matin. Nous
démarrons à 10 h précis pour réaliser la deuxième partie de notre voyage.
PAYS CATALAN

Que cela ne tienne, nous irons nous plonger dans l’ambiance de l’Euro
foot car, ce soir, c’est la finale France-Portugal.
Nous choisissons une terrasse entourée d’écrans géants. La foule est nombreuse et les spectateurs
sont partout. Malgré l’événement,
l’établissement nous a servi impeccablement.
Malheureusement la France n’a pas gagnée et, dès le coup de sifflet
final, les rues se sont désertées aussitôt.
Un dernier verre pour étancher la soif et nous regagnons l’hôtel où sont
rangées les motos sur le parking privé et sécurisé.
11 juillet 2016


Nous maintenons une cadence élevée afin d’arriver chez « Fafan »
pour l’apéro. Le compteur affiche de
plus en plus de kilomètres, le but se rapproche.
Plus que trois heures trente et nous y sommes !




Vers 23 h nous quittons Yves et Cathy en leurs précisant que demain est
une journée « off » et que nous nous contenterons de visiter le village.
12 juillet 2016
Pour démarrer notre journée « Relax », nous démarrons le
petit déjeuner à 9 h sous les tentes solaires que Delphine vient de lever grâce
aux cordes de traction. Il y a du jus
d’orange, du café, du thé et même du chocolat chaud. Tout ceci est accompagné d’un croissant, d’une
petite baguette et de la délicieuse confiture de quetsches préparé par la tante
de Delphine.

Arrivé en haut je ne regrette pas de l’avoir fait… le panorama est de
tout beauté sur le village de Prats et la vallée. Le fort construit par Vauban, est une fois de
plus impressionnant et j’assiste à la mise à feu de deux canons à poudre lors
d’une visite
Finalement la pluie est soufflée en plaine par un vent d’altitude et
nous pouvons manger une pizza chez Delphine.
13 juillet 2016
Le petit déjeuner est servi plutôt aujourd’hui car il est prévu de
faire une sortie moto. Nos amis Harley
veulent bien de nous ! Daniel et
moi intégrons le groupe d’Yves. En revanche,
Jean-Claude et Jean-Pierre préfère voir d’autres horizons comme notamment la
ville de Thuir où l’on fabrique un apéro proche du porto : Le Byrrh ! C’est une vieille marque encore bien présente
dans la région.
Nous empruntons la route vers Céret avec ses virages harmonieux. Subitement nous la quittons pour prendre la direction de Lamanère et les fameuses tours de Cabrens via la D44. Nous nous enfonçons dans un relief accidenté mais merveilleux.


Après
cette halte forte agréable au bord de ce lac artificielle, nous nous dirigeons
vers Cadaques via Figueres. La traversée
de Figueres n’est pas très agréable mais ensuite déambuler sur les petites
routes jusqu’à la côte est très plaisant.
Cadaques petite ville où a vécu Salvator Dali. Une statue est érigée au bord de la plage face au parking moto. C’est très touristique et les petites guinguettes, prisent d’assaut, ne sont pas forcément organisée pour vous servir ! La nôtre c’était plutôt un grand cirque dont le show a duré deux heures pour grignoter le peu de plats commandés ! Il s’agit du Maritim Bar ! Nous avons commandés des plats tous simples et autres sandwichs à 4 serveuses différentes. A tour de rôle, chacune d’entre-elles venaient nous annoncer, dans un espagnol parfait, qu’il n’y avait plus ceci ou cela ! A l’heure de notre départ, nous avons reçu un panier de pain, deux petites assiettes de jambon et une demi tortillas pour 8 personnes ! De rage, nous laissons une quinzaine d’euros pour les boissons et le peu de nourriture servi ! Bref, Ils ont ratés une commande de minimum 100,- € !



Heureusement celui-ci est loin d’être minable et dure 25 minutes ce qui
me permet de voir le bouquet final avec, comme toile de fond, la citadelle. Un dernier verre s’impose chez Fafan et ce
sera principalement des « Jack Daniels on the rocks » dont une tournée est
offert par le patron. Un récent petit compagnon, gagné à la foire au tir aux pipes, vient de rejoindre nos deux compagnons Kiki et Glü. Il s'agit de Prats, un ravissant petit chien dont Jean-Claude aura la garde.
La soirée s’achève vers minuit, sous un ciel étoilée.
14 juillet 2016
Un de nos rituels débute à 9 h, il s’agit du petit déjeuner de
Delphine. On entend les hirondelles
siffler dans un ciel azur. Les passants
se saluent et nous n’hésitons pas à en faire de même.
La mairie, face à l’hôtel, a ouvert la fenêtre centrale pour y poser « Marianne ».

Trois drapeaux décorent la façade ainsi que quelques géraniums sur les fenêtres du deuxième étage.
A 10 h il y a le discours du Maire sur la grande place du village. Immédiatement après, Yves et ses amis « Harleytistes »
feront, en moto et Trike, deux ou trois tours du village avec le maire assis en
tant que passager sur la moto de tête.
Ensuite, rendez-vous chez Fafan, autre rituel incontournable.
Nous resterons au village car l’ambiance y est bonne et il y a quelques
activités comme un orchestre jouant de la musique sarde, des danses typiques « la
Sardane »
15 juillet 2016
A mon réveil, je prends possession de mon smartphone et je découvre
avec tristesse la tragédie de Nice. Dans
quel monde vivons-nous ? Quand vont-ils
arrêter ces massacres aveugles et débiles ? Quand est-ce que le monde deviendra raisonnable ?
La Mairie a laissée Marianne à la fenêtre mais a apposé un banner noir
sur chaque drapeau en signe de deuil.
Dès la sortie
du village, nous grimpons vers le col d’Ares par une magnifique route enlacée. Au col, nous dominons la région et tous les
sommets. Nous croisons aussi un des
chemins de Jacques de Compostelle. La lumière et les couleurs sont merveilleuses.


Ce n’est que du bonheur, tout est beau, le paysage, les routes, la
météo et le village que l’on découvre à pied car il est interdit à la
circulation.



Là, les agréables petites routes de la région catalane. Nous repassons par Olot pour se diriger vers
Oix. Sur la vieille carte de Fafan,
entre Oix et Bejet il n’y qu’un chemin de berger. Mais depuis c’est devenu une très belle
route. Nous réalisons ce Track sans
regret, c’est majestueux ! Il ne
reste que quelques kilomètres avant notre halte nocturne et décidons de se
faire une dernière petite terrasse dans le village de Mollo. Une décoration aérienne attire mon
attention.

Cathy s’affaire chez elle car le dernier repas est offert par nos hôtes. Yves et Cathy organise un grand barbecue dans le jardin de l’Oasis.
Malgré ma récente conversion à l’alimentation végétarienne, je m’occupe de la cuisson des viandes sur un gigantesque barbecue. Cathy nous a préparé une belle table pleine de salades. A la tombé du jour, vers 21 h 30, les premiers « pain-saucisse » sont disponibles. C’est suivi par des merguez, des côtes de porc et deux magnifiques côtes à l’os. 10 h 40 c'est l’heure des adieux, car tout le monde quittera ce petit écrin de verdure par des routes et à des moments différents. N’oublions pas l’ultime au revoir à Fafan en allant descendre quelques « Bailey’s on the rocks ».
16 juillet 2016
S’extraire de Prats n’est pas négligeable, surtout un samedi, fin de
quinzaine ! Il y a énormément de
circulation et ce, jusqu’à Valence. Jean-Pierre
n’a pas vécu la même ambiance. Celui-ci
a décidé de faire cavalier seul en tirant une ligne droite entre Prats et Mons et
de suivre ce track à vol d’oiseau par de petites routes.
Lors de bouchons, remonter les files de voitures n’est pas de tout repos !
Lors de bouchons, remonter les files de voitures n’est pas de tout repos !
En effet, les automobilistes n’ont pas encore intégrés qu’à l’arrêt ou
à moindre vitesse, la convivialité voudrait qu’ils se déportent afin de créer un
espace suffisant entre la deuxième et troisième bande de circulation. Certains, râleurs ou mauvais coucheurs, ont
même tendance à refermer les rangs pour nous empêcher d’évoluer ! Quelle petite mentalité ! N’oublions pas que nous subissons de plein
fouet les rayons du soleil contrairement à eux qui bénéficie de l’air
conditionné ! Journée épouvantable
donc et vivement demain dimanche. Après
avoir effectué une distance de 455 km, nous nous reposerons dans le Campanille
de Valence qui est très bien sur tout rapport.
17 juillet 2016
Après une nuit réparatrice, le buffet de l’hôtel nous souris… dit le
chat ! Nous sommes en selle à 9 h 30 pour rejoindre Troyes. Pas trop bien réveillé, je me laisse conduire
par Daniel et Jean-Claude. Bien que mon
GPS m’annonce les grands chemins, je ne percute pas tout de suite mais,
soudain, je me rends compte que nous sommes sur la route mythique :
National 7 ! D’un coup cela me
réveille et je cherche d’éventuels vestiges de cette époque comme, de veilles pompes d’essence, des bornes kilométriques en béton ou des publicités sur des
panneaux émaillés. Cela me rappelle une
autre route mythique « Road 66 » ou « Route 66 » que j’ai
faite en septembre.
Quelle coïncidence en tout cas car, en septembre prochain, il est
question de l’emprunter pour descendre jusqu’à Toulon afin d’atteindre la
Sardaigne via la Corse. Dans quelques
jours un couple d’ « Harleytistes » m’inviteront chez eux pour
consulter un magasine dédier uniquement à cette route N7. Le but étant de voir un maximum de vestiges
en descendant sur Toulon. Comptez sur
moi !
Les routes sont dégagées et le temps est bien plus agréable que la
veille. Nous progressons donc bien et
arrivons à 18 h 30 dans la belle ville de Troyes après avoir parcouru 465 km. A peine dans nos chambres, nous recevons un
appel de la réception pour nous annoncer que le quatrième mousquetaire nous a rejoints. Une douche rapide et on se dirige vers le
centre historique de Troyes où nous nous installons à la terrasse d’un
restaurant marocain. Nous prenons tous
des couscous avec des variantes différentes.
Rien ne presse car demain, dernier jour de voyage, il ne reste qu’environ
300 km.
18 juillet 2016
7 h 30, notre ami Jean-Pierre est déjà au taquet car il aimerait être
chez lui pour midi. Il avale donc son
petit déjeuner frugal et nous salue.
Quant à nous, de manière détendue nous regagnons d’abord nos chambres
avant de rejoindre nos motos dans le garage couvert et sécurisé de l’hôtel.
C’est par de petites routes que nous prenons la direction plein nord
pour rejoindre Chimay, ultime étape avant notre séparation. A mi-chemin, nous croisons un restaurant routier
sur le bord de la route. Parfait, en générale
on y mange bien pour pas cher. C’est le
cas. Deux heures plus tard nous sommes à
Chimay devant une bonne bière. A hauteur
de Nivelles nos chemins se séparent et, au bord de la route, on se salue en se
donnant rendez-vous dans trois semaines pour réaliser une escapade en Auvergne
avec le club Moto 80.
Très chouette séjour au cours duquel nous aurons effectués 3 391 km en
10 jours.